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Oncologie

Le service d’oncologie intervient dans la prise en charge des tumeurs bénignes et malignes et a pour but de proposer un traitement le plus adapté pour les propriétaires et les animaux tout en se souciant prioritairement de la qualité de vie du patient (conservation de l’état général voire même l’amélioration de celui-ci).

Il travaille en collaboration avec les vétérinaires référents, et les différents services de la clinique (notamment l’imagerie, la chirurgie et la médecine interne).

                                                    

         Métastases pulmonaires visibles sur une radiographie                                                                     

Dans quels cas consulter ?

  • Pour planifier le bilan d’extension,
  • Pour la prise en charge de la maladie,
  • Pour le suivi des traitements et de l’animal pendant sa maladie et lors des rémissions.

Comment fonctionne les consultations ?

La consultation d’oncologie a pour but, une fois le diagnostic établi, d’expliquer :

  • Tumeur osseuse du radius chez un chienLa maladie
  • Les pronostics avec et sans traitement
  • Les examens complémentaires à réaliser et leur utilité
  • Des suivis recommandés : de la maladie et des traitements
  • De proposer une prise en charge la plus adaptée possible en fonction :
    • Du type de cancer et de l’état d’avancement de la maladie
    • Des propriétaires (disponibilité, finances, …)
    • De l’animal (son état général, son caractère, ses autres maladies…)

Pour se faire, différents moyens sont à notre disposition (à EVOLIA) :

Les actes chirurgicaux

Souvent utiliser en première intention et de temps en temps après un traitement médical.

Il s’agit dans de nombreux cas de la pierre angulaire du traitement et peut suffire à entrainer une rémission voire une guérison, lors de prise en charge précoce et adaptée.

Les traitements médicaux

La chimiothérapie conventionnelle à dose maximale tolérée (DMT) :

  • Utilisation de molécules cytotoxiques (actives sur les cellules en division)
  • L’intervalle entre chaque séance (entre 1 et 5 semaines) permet une régénération des cellules saines sensibles à la chimiothérapie comme les cellules digestives et la moelle osseuse
  • Utilisation seule ou en adjuvant d’une chirurgie ou d’une radiothérapie
  • Indiquée en première ligne sur les cancers dits chimiosensibles, notamment les tumeurs à cellules rondes (lymphome, myélome multiple, sarcome de sticker, sarcome histiocytaire…) sur les cancers avec un fort potentiel métastatique (ostéosarcome, hemangiosarcome, certains mastocytomes…) et sur tout cancer déjà métastasé.
  • Effets secondaires bien moindre qu’en médecine humaine, avec 60 -65% des animaux ne présentant pas d’effets secondaires.
  • A noter qu’en France, la mise en place d’une chimiothérapie à DMT entraine l’obligation de garder l’animal hospitalisé à la clinique.

La chimiothérapie à la maison: elle a pour avantage d’être réalisée à la maison, et donc ne nécessite pas d’hospitalisation, mais elle exige cependant un suivi rapproché de l’animal à la maison et en clinique vétérinaire pour des contrôles cliniques, sanguins et urinaires réguliers.​

  • Les inhibiteurs des tyrosines kinases : initialement développer pour la gestion des mastocytomes, leur emploi est actuellement bien plus vaste (ostéosarcome, GIST, carcinome des glandes anales, sarcome des tissus mous, carcinome thyroidien…). En effet les tyrosines kinases sont des protéines régulant les fonctions et la survie cellullaires. Certains cancers expriment les récepteurs à ces protéines, ainsi les inhiber permet de contribuer à stabiliser voire réduire la taille de ces tumeurs.
  • La chimiothérapie métronomique : elle utilise les mêmes molécules que dans la chimiothérapie conventionnelle mais à des doses moindres et en continue, permettant ainsi outre un coût fortement diminué et des effets secondaires très peu nombreux voir absents, d’exercer une pression continue sur le cancer par ses effets anti-angiogéniques et immunomodulateurs. Elle peut s’employer en complément d’une chimiothérapie à DMT soit la remplacer. On peut donner comme exemple d’utilisation l’hémangiosarcome splénique, le carcinome transitionnel de la vessie, les sarcomes des tissus mous…

La chimiothérapie intra-cavitaire : elle utilise les mêmes molécules que dans la chimiothérapie conventionnelle, leur administration se fait cependant directement dans les cavités (pleurales ou abdominales) directement concernées par les épanchements cancéreux, notamment dans les cas de carcinomatose et de mésothéliome.

Les traitements de soutien : ils ont pour but de venir gérer les potentiels effets des molécules de chimiothérapie mais également les signes cliniques engendrés par les tumeurs :

  • Anti-douleur : anti-inflammatoire, antalgiques (morphinique, anti-douleur neurologique, biphosphonates notamment dans le cas des douleurs osseuses…)
  • Gestion des troubles digestifs : anti-nauséeux, anti-vomitifs, anti-diarrhéique
  • Perte d’appétit : conseil alimentaire, stimulant de l’appétit
  • La phytothérapie

L’électrochimiothérapie

Une méthode de traitement local des maladies cutanées et muqueuses.

  • Il s’agit d’une méthode combinant l’injection de molécules de chimiothérapie avec l’application d’impulsions électriques localisées à haut tension et brèves permettant une augmentation de perméabilité des membranes des cellules tumorales et donc une entrée beaucoup plus importante des molécules de chimiothérapie au sein de celles-ci.
  •  Les effets secondaires des molécules de chimiothérapies sont moindres
  • Il s’agit d’un traitement local utilisé en complément ou remplacement d’un traitement de chirurgie ou de radiothérapie
  • Nombreuses utilisations possibles notamment les tumeurs cutanées (le carcinome épidermoïde du planum nasal chez le chat, les mastocytomes, les sarcomes des tissus mous…)
  • Une à deux administrations nécessaires
  • Utilisation pour le mastocytome de STELFONTA : il s’agit d’une molécule à utiliser en intra-tumoral dans le cas des mastocytomes non retirables chirurgicalement et non métastasé. L’injection se fait directement dans la masse et permet une nécrose de celle-ci et une guérison de la plaie spontanément en un mois sans avoir besoin d’une opération. Une injection unique est suffisante dans 70-75% des cas.
  • Utilisation de ciment osseux dans le cas de certains ostéosarcomes : il s’agit d’un ciment phosphocalcique à injecter au niveau du site tumoral par une chirurgie mini-invasive, ayant pour but de conserver le membre en limitant les risques de fractures pathologiques et en limitant la douleur chez les animaux.

 

Quelles sont les maladies les plus fréquemment rencontrées dans ce service ?

  • Chez les chiens
  • Chez les chats

Chez les chiens

Le lymphome multicentrique: Il s’agit d’un des cancers les plus fréquent du chien. Le lymphome multicentrique correspond cliniquement à une augmentation de taille des ganglions périphériques souvent associée à une atteinte de la rate et du foie. Sans traitement, la médiane de survie est de l’ordre de quelques semaines, avec un traitement de chimiothérapie conventionnelle (protocoles sur 12-25 semaines ou sur un an) par contre on obtient une rémission clinique dans 80-90% des cas.

 

Les sarcomes des tissus mous: Les sarcomes des tissus mous correspondent aux tumeurs des tissus conjonctifs et représentent 15% des tumeurs cutanées et sous cutanées des chiens. Il s’agit d’un cancer surtout agressif localement dont le traitement de choix repose si possible sur un acte chirurgical avec des marges importantes dès la première chirurgie. On distingue plusieurs types de sarcomes (sarcomes des tissus mous, synoviosarcome, myxosarcome, rhabdomyosarcomes…) qu’on divise en 3 grades dont l’agressivité locale et leur potentiel métastatique diffèrent, entrainant de ce fait une prise en charge différente (bilan d’extension avant ou après l’acte chirurgical, mise en place d’une thérapeutique adjuvante ou non, importance des marges lors de la chirurgie…)

 

Les mastocytomes: Le mastocytome est la tumeur cutanée la plus fréquente du chien. Elle se présente sous la forme d’une masse, d’un nodule pouvant prendre n’importe quelle forme et dont le diagnostic est souvent faisable avec une simple cytoponction. Le traitement de choix correspond prioritairement à un traitement chirurgical, idéalement associée à une cytoponction ou un retrait du NL sentinel, avec obligatoirement une analyse histologique permettant de connaitre le grade du mastocytome et donc son degré d’agressivité. L’analyse histologique doit très souvent être complété par un autre examen (calcul du Ki67) pour affiner ce grading. Ainsi en fonction du grade du mastocytome, un bilan d’extension à la recherche de métastase sera plus ou moins envisagé ainsi que la mise en place d’un traitement de chimiothérapie. En cas de prise en charge précoce et adaptée, les pronostics sont bons avec dans de nombreux cas des guérisons possibles et des survies de plusieurs mois et même de plusieurs années.

 

Les ostéosarcomes: Les ostéosarcomes des membres représentent 85% des tumeurs osseuses du chien. Elles se manifestent par une boiterie, une douleur, une tuméfaction du membre. Il s’agit d’un cancer agressif, malgré un faible taux de métastases au moment du diagnostic. Le traitement de choix repose sur un traitement de la maladie locale et de la maladie métastatique permettant de doubler l’espérance de vie. Le traitement de la maladie locale passe idéalement par une chirurgie (amputation ou chirurgie de conservation du membre possible que dans certains cas bien définis) quand celle-ci est possible ou par de la radiothérapie. En cas d’impossibilité ou de refus de ces 2 options, gestion de la douleur avec mise en place de ciment osseux, perfusion de biphosphonates, morphiniques…La mise en place d’un traitement médical de type chimiothérapie est préconisée dans tous les cas permettant de retarder le développement métastatique et ainsi doublé l’espérance de vie.

 

Les carcinomes mammaires: Les carcinomes mammaires sont des cancers des mamelles correspondant à 50-70% des tumeurs des chiennes entières. 50% d’entre elles sont bénignes, 50% sont malignes. Le traitement de choix repose en une chirurgie large avec idéalement retrait de toute la chaine mammaire et du NL inguinale (et axillaire si possible). Un bilan d’extension est préconisé avant ou après l’acte chirurgical, en fonction du grade, correspondant à la recherche de nodules pulmonaires notamment (soit par radiographie avec 3 vues, soit par examen tomodensitométrique). En cas de tumeur bénigne et de tumeur de bas grade, les pronostics sont bons avec possibilité de guérison et de médiane de survie de plusieurs années. Les médianes de survie diminuent fortement en cas de carcinome de grade 3 ou en cas de maladie métastatique déjà présente aux ganglions ou à distance. Dans ces cas une prise en charge médicale est alors préconisée.

 

Les hémangiosarcomes spléniques: Tumeur primitive de la rate la plus fréquente, touchant principalement les chiens de grand format. La suspicion est clinique, lors de découverte fortuite de masse ou lors d’hémo-abdomen. Le diagnostic définitif repose cependant sur l’analyse histologique car échographiquement aucune image (mis à part la présence de métastases visibles en imagerie laissant fortement suspectée un cancer) ne permet de poser le diagnostic d’hémangiosarcome. Il s’agit d’un cancer agressif avec souvent présence de métastase lors du diagnostic qui incite à la mise en place d’un traitement médical pour retarder le développement du cancer.

Chez les chats

Les lymphomes digestifs : ils correspondent aux tumeurs digestives les plus couramment rencontrées chez le chat. Les signes cliniques sont une perte de poids, des vomissements et de la diarrhée principalement. Le diagnostic peut se faire par cytologie pour le lymphome de haut grade mais nécessite dans le cas des lymphomes de bas grade une histologie faite le plus souvent sur des biopsies soit chirurgicales soit par endoscopie pour le distinguer des maladies inflammatoires chroniques.

  • Le lymphome digestif de haut grade : Il s’agit d’un cancer agressif nécessitant la mise en place d’un traitement de chimiothérapie conventionnelle permettant une médiane de survie variable en fonction de la réponse au traitement (entre quelques semaines à plusieurs mois voir dans quelques cas à plus de 2 ans.
  • Le lymphome digestif de bas grade : Il s’agit d’un cancer beaucoup moins agressif dont le traitement se fait à la maison avec des suivis réguliers à la clinique et dont le pronostic est en général bon (médiane de survie de plus de 2 ans)

 

Les fibrosarcomes : les fibrosarcomes sont des cancers faisant partie de l’entité des sarcomes au site d’injection. En effet ils peuvent survenir après une injection ou tout autre traumatisme. La règle est de contacter un vétérinaire en suivant la règle dite « 3,2,1 », à savoir :

  • Masse présente 3 mois après une injection
  • Masse faisant plus de 2 cm
  • Masse continuant de grossir 1 mois après l’injection
  • Ce sont des cancers très agressifs localement mais présentant un risque métastatique assez faible (moins de 30%). Ainsi le traitement de choix repose sur un acte chirurgical agressif avec des marges latérales de 5cm et de 2 plans de fascias en profondeur. Il est important de bien planifier la chirurgie en réalisant en amont un scanner ayant pour but de savoir si la masse est retirable, planifier la chirurgie et rechercher de possibles métastases.
  • Ainsi une prise en charge précoce est importante, le pronostic variant en fonction de la taille de la tumeur.
  • Il est recommandé en plus de la chirurgie de faire également un traitement de radiothérapie permettant une augmentation du temps sans récidive et donc une augmentation de la médiane de survie. La radiothérapie peut également être envisagée seule dans un but palliatif.
  • Les traitements médicaux sont préconisés en cas de refus des traitements locaux, quand ceux-ci ne sont pas optimaux ou en cas de maladie métastatique.

 

Les carcinomes mammaires: les tumeurs mammaires sont la 3ème tumeur la plus couramment rencontrée chez les chats et correspondent majoritairement à des cancers (85-95% des cas). L’exposition aux hormones sexuelle est un critère favorisant l’apparition de ces cancers avec un risque multiplié par 7 pour les chattes non stérilisées et multiplié par 3 pour celles ayant reçu la pilule.

Ainsi la stérilisation précoce a un effet bénéfique sur le risque d’apparition des cancers :

  • Avant l’âge de 6 mois : réduction du risque de 90%
  • Entre 6 mois et 1 an ; réduction de 85%
  • Entre 1 et 2 ans : réduction de 10%
  • Après 2 ans : absence d’effet protecteur.
  • Dans le cas d’apparition de masses mammaires, en raison du fort potentiel agressif une recherche de métastases à distance est importante avant d’envisager une chirurgie.

• Une chirurgie radicale est recommandée, à savoir :

  • Retrait des 2 chaines mammaires en même temps, mais risque de complications post-opératoire plus important
  • Retrait de toute la chaine mammaire, et retrait 2-4 semaines plus tard de l’autre chaine.
  • En effet une chirurgie conservatrice (retrait d’un nodule ou d’une demi-chaine) conduit à des risques de récidive et de métastases plus important et donc à une survie diminuée

 

  • Les traitements médicaux sont recommandés dans le cas de carcinome de grade 3, d’envahissement vasculaire, de présence de métastases et en cas d’absence de traitement locaux possibles ou voulus.
  • Ainsi le pronostic (allant de moins d’un mois à plusieurs années) dépendra de la taille de la masse, de l’ulcération, de la réalisation d’une chirurgie, du type de cancer et de son grade, de la présence ou non de métastase, de la mise en place d’un traitement médical etc
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Informations pratiques

Clinique vétérinaire Evolia

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