Le lymphome multicentrique: Il s’agit d’un des cancers les plus fréquent du chien. Le lymphome multicentrique correspond cliniquement à une augmentation de taille des ganglions périphériques souvent associée à une atteinte de la rate et du foie. Sans traitement, la médiane de survie est de l’ordre de quelques semaines, avec un traitement de chimiothérapie conventionnelle (protocoles sur 12-25 semaines ou sur un an) par contre on obtient une rémission clinique dans 80-90% des cas.
Les sarcomes des tissus mous: Les sarcomes des tissus mous correspondent aux tumeurs des tissus conjonctifs et représentent 15% des tumeurs cutanées et sous cutanées des chiens. Il s’agit d’un cancer surtout agressif localement dont le traitement de choix repose si possible sur un acte chirurgical avec des marges importantes dès la première chirurgie. On distingue plusieurs types de sarcomes (sarcomes des tissus mous, synoviosarcome, myxosarcome, rhabdomyosarcomes…) qu’on divise en 3 grades dont l’agressivité locale et leur potentiel métastatique diffèrent, entrainant de ce fait une prise en charge différente (bilan d’extension avant ou après l’acte chirurgical, mise en place d’une thérapeutique adjuvante ou non, importance des marges lors de la chirurgie…)
Les mastocytomes: Le mastocytome est la tumeur cutanée la plus fréquente du chien. Elle se présente sous la forme d’une masse, d’un nodule pouvant prendre n’importe quelle forme et dont le diagnostic est souvent faisable avec une simple cytoponction.
Le traitement de choix correspond prioritairement à un traitement chirurgical, idéalement associée à une cytoponction ou un retrait du NL sentinel, avec obligatoirement une analyse histologique permettant de connaitre le grade du mastocytome et donc son degré d’agressivité. L’analyse histologique doit très souvent être complété par un autre examen (calcul du Ki67) pour affiner ce grading. Ainsi en fonction du grade du mastocytome, un bilan d’extension à la recherche de métastase sera plus ou moins envisagé ainsi que la mise en place d’un traitement de chimiothérapie. En cas de prise en charge précoce et adaptée, les pronostics sont bons avec dans de nombreux cas des guérisons possibles et des survies de plusieurs mois et même de plusieurs années.
Les ostéosarcomes: Les ostéosarcomes des membres représentent 85% des tumeurs osseuses du chien. Elles se manifestent par une boiterie, une douleur, une tuméfaction du membre. Il s’agit d’un cancer agressif, malgré un faible taux de métastases au moment du diagnostic. Le traitement de choix repose sur un traitement de la maladie locale et de la maladie métastatique permettant de doubler l’espérance de vie. Le traitement de la maladie locale passe idéalement par une chirurgie (amputation ou chirurgie de conservation du membre possible que dans certains cas bien définis) quand celle-ci est possible ou par de la radiothérapie. En cas d’impossibilité ou de refus de ces 2 options, gestion de la douleur avec mise en place de ciment osseux, perfusion de biphosphonates, morphiniques…La mise en place d’un traitement médical de type chimiothérapie est préconisée dans tous les cas permettant de retarder le développement métastatique et ainsi doublé l’espérance de vie.
Les carcinomes mammaires: Les carcinomes mammaires sont des cancers des mamelles correspondant à 50-70% des tumeurs des chiennes entières. 50% d’entre elles sont bénignes, 50% sont malignes. Le traitement de choix repose en une chirurgie large avec idéalement retrait de toute la chaine mammaire et du NL inguinale (et axillaire si possible). Un bilan d’extension est préconisé avant ou après l’acte chirurgical, en fonction du grade, correspondant à la recherche de nodules pulmonaires notamment (soit par radiographie avec 3 vues, soit par examen tomodensitométrique). En cas de tumeur bénigne et de tumeur de bas grade, les pronostics sont bons avec possibilité de guérison et de médiane de survie de plusieurs années. Les médianes de survie diminuent fortement en cas de carcinome de grade 3 ou en cas de maladie métastatique déjà présente aux ganglions ou à distance. Dans ces cas une prise en charge médicale est alors préconisée.
Les hémangiosarcomes spléniques: Tumeur primitive de la rate la plus fréquente, touchant principalement les chiens de grand format. La suspicion est clinique, lors de découverte fortuite de masse ou lors d’hémo-abdomen. Le diagnostic définitif repose cependant sur l’analyse histologique car échographiquement aucune image (mis à part la présence de métastases visibles en imagerie laissant fortement suspectée un cancer) ne permet de poser le diagnostic d’hémangiosarcome. Il s’agit d’un cancer agressif avec souvent présence de métastase lors du diagnostic qui incite à la mise en place d’un traitement médical pour retarder le développement du cancer.