La chimiothérapie conventionnelle à dose maximale tolérée (DMT) :
- Utilisation de molécules cytotoxiques (actives sur les cellules en division)
- L’intervalle entre chaque séance (entre 1 et 5 semaines) permet une régénération des cellules saines sensibles à la chimiothérapie comme les cellules digestives et la moelle osseuse
- Utilisation seule ou en adjuvant d’une chirurgie ou d’une radiothérapie
- Indiquée en première ligne sur les cancers dits chimiosensibles, notamment les tumeurs à cellules rondes (lymphome, myélome multiple, sarcome de sticker, sarcome histiocytaire…) sur les cancers avec un fort potentiel métastatique (ostéosarcome, hemangiosarcome, certains mastocytomes…) et sur tout cancer déjà métastasé.
- Effets secondaires bien moindre qu’en médecine humaine, avec 60 -65% des animaux ne présentant pas d’effets secondaires.
- A noter qu’en France, la mise en place d’une chimiothérapie à DMT entraine l’obligation de garder l’animal hospitalisé à la clinique.
La chimiothérapie à la maison: elle a pour avantage d’être réalisée à la maison, et donc ne nécessite pas d’hospitalisation, mais elle exige cependant un suivi rapproché de l’animal à la maison et en clinique vétérinaire pour des contrôles cliniques, sanguins et urinaires réguliers.
- Les inhibiteurs des tyrosines kinases : initialement développer pour la gestion des mastocytomes, leur emploi est actuellement bien plus vaste (ostéosarcome, GIST, carcinome des glandes anales, sarcome des tissus mous, carcinome thyroidien…). En effet les tyrosines kinases sont des protéines régulant les fonctions et la survie cellullaires. Certains cancers expriment les récepteurs à ces protéines, ainsi les inhiber permet de contribuer à stabiliser voire réduire la taille de ces tumeurs.
- La chimiothérapie métronomique : elle utilise les mêmes molécules que dans la chimiothérapie conventionnelle mais à des doses moindres et en continue, permettant ainsi outre un coût fortement diminué et des effets secondaires très peu nombreux voir absents, d’exercer une pression continue sur le cancer par ses effets anti-angiogéniques et immunomodulateurs. Elle peut s’employer en complément d’une chimiothérapie à DMT soit la remplacer. On peut donner comme exemple d’utilisation l’hémangiosarcome splénique, le carcinome transitionnel de la vessie, les sarcomes des tissus mous…
La chimiothérapie intra-cavitaire : elle utilise les mêmes molécules que dans la chimiothérapie conventionnelle, leur administration se fait cependant directement dans les cavités (pleurales ou abdominales) directement concernées par les épanchements cancéreux, notamment dans les cas de carcinomatose et de mésothéliome.
Les traitements de soutien : ils ont pour but de venir gérer les potentiels effets des molécules de chimiothérapie mais également les signes cliniques engendrés par les tumeurs :
- Anti-douleur : anti-inflammatoire, antalgiques (morphinique, anti-douleur neurologique, biphosphonates notamment dans le cas des douleurs osseuses…)
- Gestion des troubles digestifs : anti-nauséeux, anti-vomitifs, anti-diarrhéique
- Perte d’appétit : conseil alimentaire, stimulant de l’appétit
- La phytothérapie